La vie des abeilles

Mardi 8 février 2022 - 08:49

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L’abeille, un insecte fascinant

Quelques chiffres  
Le big bang : 14 000 000 000 d'années
La formation de la Terre : 4 000 000 000 d'années
L'apparition des insectes : 400 000 000 d'années
L'apparition de l’abeille : 100 000 000 d'années
L’apparition de l'homme : 2 000 000 d'années
L'apparition de l'homo sapiens : 400 000 ans

Depuis la nuit des temps, l'abeille a toujours fasciné l'homme. 

 

Histoire et culture

Au Moyen-âge
C'est le début des récoltes mais c'est un droit féodal.
On croyait que la reine était un roi et naissait du cadavre des animaux.

À la Renaissance
Le premier manuel sur l’apiculture est écrit en castillan. 

Du XVII au XIX siècle
La première illustration de l’anatomie de l’abeille est réalisée. 
C'est l'âge d'or de l'apiculture, avec la naissance des premières confréries et syndicats. Création des races et structuration de la profession.

En Egypte, l'abeille est un symbole dans le pays, le miel est donné en offrande aux dieux. La cire est utilisée pour la momification, l'étanchéité des bateaux et pour la peinture.
L’histoire nous apprend que l’expression lune de miel est une métaphore qui correspond à la consommation par les époux de miel en ancienne Égypte. Cette substance était censée posséder des vertus aphrodisiaques, favoriser la fécondité ou apporter le bon augure pour les jeunes mariés. 

En Grèce, Pythagore a découvert la forme hexagonale de la cellule de l'abeille.

Chez les Celtes, l’insecte mellifère est une manifestation de la déesse Mère qui enfanta un grain de blé et une abeille. Le miel est l’un des ingrédients de la boisson des dieux, l’hydromel. 

En Gaule, on fabriquait les ruches avec l'écorce des arbres.

Religion

Héraldique

D'un point de vue héraldique, l’abeille est représentée comme symbole de vertu. L’essaim et la ruche sont vus comme l’incarnation de l’ « obéissance que les peuples sont obligés de rendre à leurs rois ».
Elles symbolisent  aussi l’éloquence car ce qui sort d’elles, le miel, est doux et agréable. Enfin, elles sont également symbole de chasteté et de virginité. C’est pourquoi on utilise leur cire pour la confection des cierges qui brûlent dans les églises à l’occasion des services divins. Si on leur attribue une si grande pureté, c’est sans doute parce qu’elles sont censées ne se nourrir que du parfum des fleurs et ne  pas connaître la sexualité. En effet, on a longtemps cru, par le passé, que les abeilles, asexuées, naissaient spontanément des entrailles de la terre ou de la décomposition d’animaux morts, ou encore que leurs œufs provenaient du butinage des fleurs. On pensait aussi que la reine était en fait un roi, donc incapable d’enfanter. Les Amazones étaient identifiées aux abeilles belliqueuses. Artémis en était la reine.

Christianisme 

En hébreu, le mot pour dire abeille possède la même racine que dabar, la « parole », raison pour laquelle les kabbalistes rapprochent l’abeille et le bourdonnement de la ruche du Verbe créateur. Au Moyen Âge, on parle du « chant » de l’abeille, chant véritablement sacré puisque que l’abeille porte en elle une parcelle de l’Intelligence divine. Rassemblées en essaim ou dans une ruche, ces milliers de parcelles se trouvent reliées entre elles pour ne former qu’un seul corps — le corps mystique du Christ — dont la tête est le roi (la reine). L’ensemble est une allégorie de l’Eglise qui, selon l’enseignement de Saint Paul, possède à sa tête le Christ-Roi. La communauté des abeilles est donc un symbole de retour à l’unité et de réunification. 
De double nature, du fait qu’elle fabrique le miel et qu’elle pique, l’abeille personnifie le Christ aux douces paroles ou au contraire, le Christ-Juge de la fin des temps.

La ruche 

 

L'abeille fascine et peu de créatures ont fait l’objet d’autant d’admiration. La raison est tout simplement qu’elle est  un génie et un chef-d’œuvre. Elle intrigue et on l’admire. Magicienne et alchimiste, elle transforme, non pas le plomb en or mais le nectar en miel... comme la « Maçonnerie », le profane en initié.  

Elle dispose de facultés extraordinaires et est capable de :

  • Mémoriser l’emplacement d’un champ de fleurs à plus de 3 km et d’expliquer ensuite à ses sœurs, le meilleur chemin pour y parvenir, en précisant la direction,  la distance, la quantité et même la qualité du trésor… en indiquant, si nécessaire,  la présence d’un danger… et tout cela dans l’obscurité la plus totale ;
  • Voler à plus de 30km/h, et même de voler en marche arrière ;
  • Définir d’où vient le rayonnement solaire, même sous un ciel très nuageux. On a pensé longtemps qu’elle avait cinq yeux, en fait, trois sont des « ocelles », des capteurs qui lui permettent de réaliser cette prouesse. 
  • Transporter son poids en nectar qu’elle aspire dans son jabot, ou en pollen, qu’elle dépose sur son corps et dans  des « paniers » accrochés à ses pattes arrières ; 
  • Réguler la température de la ruche au degré près…en la refroidissant, si elle est supérieure à 35°, en allant chercher de l'eau et battant des ailes ou en la réchauffant en contractant ses muscles à maintes reprises, et très rapidement, tout en gardant un pourcentage d’humidité avoisinant les 20%, garantissant la bonne conservation du miel dans les alvéoles. 

Et tout cela pendant une courte vie durant laquelle, elle exercera plusieurs métiers ou (plusieurs grades) : ménagère, magasinière, nourrice, architecte-bâtisseur où elle construira les rayons en cire et les alvéoles hexagonales, pouvant contenir plus de 2 kg de miel (par rayon), des œufs, des larves ou du pollen.  
Puis, gardienne, à la porte de la ruche, pour ne pas dire « grand porte glaive », et enfin les grades sublimes : éclaireuse, butineuse et conteuse en guidant ses soeurs vers le trésor trouvé (le nectar). 

La danse des abeilles
 

Pour indiquer à ses soeurs ouvrières, en cercle, ou en 8, l'endroit du "trésor" elle effectue une danse bruyante et frétillante, dans le noir, pour donner des informations quant à la distance, la quantité et la qualité de la récolte.
Elle monte plus ou moins rapidement, en suivant un angle par rapport à une verticale, qui correspondra à la direction à prendre, par rapport au soleil, voire même descend si la source est à l’opposé (toujours par rapport au soleil). Puis, elle effectuera des demi-cercles, dont la rapidité d’exécution indiquera la qualité de la récolte. La vitesse de cette danse bruyante et frétillante donnera des indications quant à la distance,  et le nombre de fois où elle sera répétée indiquera une notion de quantité.
La nature de la source sera donnée par l’odeur du pollen ou du nectar transporté. Mais ce n’est pas tout : s’il y a  un danger (autres colonies, araignées, pièges), la butineuse qui reviendra donnera des petits coups de têtes à la danseuse, un peu comme un « signal stop », qui fera arrêter la récolte immédiatement. 
Il fallut longtemps, vous le comprendrez, pour percer les mystères de cette danse  ou rituel jusqu’à enfin en découvrir le secret.

Une colonie

 

Une colonie d'abeilles est composée, tout d'abord, d'une reine, nourrie exclusivement à la gelée royale, dont la fonction est de pondre jusqu’à 2000 œufs par jour après avoir été fécondée, en plein vol, par des mâles.
C’est elle aussi qui régulera la population et qui quittera la ruche, si elle est en surpopulation, en allant créer un autre essaim, emmenant avec elle un cinquième environ des ouvrières, soit environ 10 000 abeilles ; c’est ce qu’on appelle l’essaimage !   

Une ruche, c’est aussi 2000 à 2500 mâles qu’on appelle également faux-bourdons. Au jour de la fécondation, ils partiront, véritable nuée, quelques uns auront droit, chance ou malchance, au « Graal » velu de la reine, dans l’exercice de sa principale fonction… Ils en sortiront mutilés et mourront après leur copulation. Remarquez que les autres, n’auront pas un sort plus enviable : revenant au logis, bouches inutiles, ils seront chassés de la ruche, et mourront de faim ou de froid à l’entrée de l’hiver. 
Enfin, on y trouve aussi, en moyenne, 50 000 ouvrières, dont la durée de vie variera entre 38 jours en été, et 6 mois pour celles nées entre août et novembre. 
Pas de paresse chez elles ! Elles sont le symbole de l’ardeur au travail, et dans toutes les régions du monde.

Les différents stades de la vie d'une abeille

 

 

1. Nettoyeuse (stade initiatique) :
Lors de sa naissance, elle devient nettoyeuse. Son rôle consiste alors à nettoyer sa propre cellule aussitôt après sa naissance, mais aussi les cellules d'autres larves qui elles sont mortes au cours de leur métamorphose et dont les cadavres ont été expulsés de la ruche par les abeilles. Elle peut donc ainsi se nourrir des restes de nourriture que les abeilles avaient stocké dans les cellules d'une jeune larve jusqu'à sa naissance. 

Au cours de cette période de vie de nettoyeuse, la jeune abeille continue sa croissance. Ses ailes vont lentement se déployer et son premier duvet va peu à peu se transformer laissant apparaître un système pileux important. Elle est maintenant nourrie par ses sœurs d'une part, mais peut également se servir à manger dans les cellules où le miel est stocké. 

2. Ouvrière (ou apprenti accepté par ses sœurs) :
Au bout de 3 jours de pleine corvée, elle devient maintenant ouvrière et est reconnue comme telle. Elle a pris beaucoup d'assurance et fait maintenant partie des abeilles presque adultes. Elle peut nourrir, à son tour, les larves grâce à la gelée royale quelle fabrique et ainsi si besoin, nourrir la future reine.

3. Cirière (ou compagnon) :
Passé ce stade, elle se met donc au service de la colonie, et devient cirière, c'est à dire qu'elle va être capable grâce à ses nouveaux outils (comme un compagnon) de fabriquer de la cire pour la construction des rayons d'alvéoles, réparer les cellules endommagées, construire des ponts de cire destinés à canaliser les courants d'air pour assurer la bonne ventilation interne de la ruche.  Cette période ne dure pas longtemps: en moyenne 3 à 5 jours. 

4. Nourricière (ou maitre) :
Après cette période de travail de cirière, elle devient nourricière. On peut dire qu’elle peut enfin transmettre. Elle a en charge de produire de la bouillie pour les jeunes larves. Certaines d'entre elles auront la chance de nourrir la reine, sorte de privilège, un peu à la manière d'un roi entouré de sa cour. Ces abeilles au privilège spécial ont pour rôle de nourrir la reine mais aussi de lui faire sa toilette et veiller à sa propreté, qui doit être impeccable. Il faut savoir que la reine ne peut jamais aller faire ses besoins dans la nature car elle doit rester tout le temps dans la ruche. Ce sont donc ces abeilles qui vont devoir s’en charger pour qu’elle reste toujours propre. 

5. Gardienne du temple (ou défenseuse de la cité) :
Quand les abeilles ne sont plus nourricières elles deviennent les gardiennes de la cité. Elles seront à la porte de leur temple et ainsi pourront, enfin, contempler la lumière et être chargées de demander les mots de passe au besoin (les phéromones obligent).

6. Le premier envol
Puis elles vont devenir ce qu'elles attendent depuis longtemps : quitter la ruche ou loge et accéder à la vraie lumière. Son rôle premier sera de transmettre et d’alimenter en source de vie leurs congénères. Elle commencera par chercher l'élément de l'eau.

7. Le stade ultime 
Enfin elles aboutissent au stade ultime, la recherche du nectar, puis celui du pollen et pour finir la propolis qu’on appelle ciment de l’abeille.

Miel du Pastel
 

Pour ceux qui habiteraient dans le Lauragais et qui seraient à la recherche d'un miel de qualité, rendez-vous sur le site de Pierre Lebrun, apiculteur et producteur du Miel du Pastel.

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